L'INSOLENCE DU QUIPROQUO
HELVETIE de Stephan PARDIE
MAITRE SAROYAND de Christophe ATALANTE
DESTOCKAGE de Virginie SALLE
MAUVAISE RENCONTRE de Gilles VERDET
17 AVENUE LEDRU ROLLIN de Laurent Nicolas
CLOCHE PATTE de Stéphan PARDIE
LE COLLIER DE L’ARENE de Dominique DE LIEGE
PERMIER AMOUR de Stéphan PARDIE
UN RENDEZ-VOUS de Bernadette PAVIOT
ELLE MENTAIT MAIS LUI AUSSI de Virginie SALLE
LE CONTRAT de Christophe ATALANTE
LA QUADRATURE DU SEX de Virginie SALLE
LE BAL DES BIBERONS de Jacques TAMMAM
LA FEMME DE LA COTE de Laurent Nicolas
BIBICHE OU … de Fabrice DAYRON
Voici neuf auteurs qui présentent en douze nouvelles dont le dénominateur commun est l'art de manier le malentendu littéraire, les histoires à rebondissement loufoque ou d'étonnants contrepoints de situations : bref « L'insolence du quiproquo ! »
Avec humour et légèreté vous découvrez que les rencontres comme les relations humaines sont pavées d'imprévus, d'écueils et de rebondissement pour le plus grand plaisir du lecteur. De générations et d'univers différents voici ces auteurs dont certain publient ici pour la première fois tandis que d'autres sont plus connus.
1 - Histoires d'amour sans queue ni tête
2 - Petit traité à l'intention des Rossignols
Retrouver dans un recueil de nouvelles côte à côte Dominique de Liège et Gilles Verdet annonce une belle aventure, Dominique de Liège nous avait gratifié de ces jubilatoires
"18 histoires d'une menteuse " (chez le même éditeur) et Gilles Verdet d'une irréprochable " Sieste des hippocampes (éditions du rocher) " on retrouve ici avec bonheur leur plume cinglante... Mais cette fois les voici entourés d'auteurs moins connus voir inédit pour une affaire de quiproquo et d'insolence. L'insolence n'est de mise lorsque l'on évoque le style de ces courts récits, tous d'une belle écriture et d'une intelligence de la langue... Stephan Pardie, ouvre le bal avec un aveu de jeunesse pour les femmes puis quelques pages plus tard pour un balai. Confidence aussi d'un concierge décrit par Christophe Atalante. Le même qui scénarisera une scène de meurtre dans le même ouvrage. Stupeur ensuite pour les courts textes incisifs de Virginie Sallé qui ponctuent ce recueil de ses regards sans complaisance sur ses congénères. Ces trois jeunes auteurs publient ici pour la première fois et sont résolument à suivre de prés... Avec la nouvelle de Gilles Verdet il sera question de rencontres assistées par ordinateur qui en quelques mots dessinent votre profil et vous font rencontrer le compagnon idéal; comme toujours avec cet auteur le plus dur sera la chute... Voici ensuite, un long texte de Laurent Nicolas qui s'acharne de manière romanesque à dépeindre les personnages d'un immeuble. Ce plasticien qui avait publié chez le même éditeur de courts récits dans un précédent recueil ("nuit off ") se transforme en portraitiste afin de parachever son art de la chute. Un personnage arrivé de voyage s'installe dans un appartement parisien. Bien vite autour de son arrivée, le petit monde de cet immeuble calme du 17 avenue Ledru Rollin se bouscule pour se transformer en une sorte de communauté. Progressivement les silhouettes anonymes sortent de l'ombre en plein jour. Avec leurs histoires et leurs drames. La nouvelle qui suit ensuite est le collier de l’arène : où notre chère Dominique de Liège pourfend de sa plume les parades amoureuses, se moque des Lions et de leurs multiples accouplements autobiographiques. Cette fois nul doute "le collier de l'arène" est une vocalise sur laquelle bien des femmes ont chanté. La description du mufle parfait entre ses mains prend l'allure d'une mise à mort définitive des matadors.
On tombe soudain dans ce précis de malentendus sur Bernadette Paviot, comédienne et metteur en scène ; elle choisit elle aussi le mode de la nouvelle pour théâtraliser le désir du mâle dominant avec une expérience de rencontre par internet ; qu'elle insolence ce quiproquo ! L'éditeur nous gratifie d'un polar loufoque aux multiples rebondissements de Jacques Tammam, auteur aujourd’hui disparu avec une histoire qui se déroule autour d'un bébé qui change de main sous le regard d'un jeune policier en proie au désir d'affaire médiatique. Le pauvre diable découvrira qu'un vaste quiproquo de maternité n'est qu'un délit mineur... Après un malentendu aux allures de peinture réaliste de Laurent Nicolas nous tombons sur la plus longue nouvelle de l'ouvrage de Fabrice Dayron. Au titre évocateur bien sûr « Bibiche ou les aventures gastronomiques de monsieur Joulin comptable ». Il s'agit d'un vaudeville culinaire qui met en scène la femme le mari et les tickets restaurants. Cet auteur de théâtre encore inconnu mérite toute notre attention pour son goût des détails et son talent de mise en scène du quotidien et de sa fatalité. Tous les auteurs qui contribuent à ce livre agréable résistent à l'écueil de la facilité et offrent au lecteur surprises et rebondissements. Quel beau travail d'édition que de jouer ainsi entre les styles et les genres. Parvenant non à une compilation d'écrits, mais bien à constituer une cohérence inattendue entre les quiproquos. Lilo, jeune maison de micro édition s'affirme avec ce nouvel ouvrage comme spécialiste d'un genre : la nouvelle. Avec ce recueil collectif, les éditions lilo nous confirment qu'il y a bien dans ce genre : la nouvelle, la quintessence d'une littérature en simultanée sur son époque.
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